En déplacement en Égypte, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a une nouvelle fois dénoncé les ambitions qu’il attribue à son homologue rwandais Paul Kagame, qu’il accuse de vouloir fragmenter la République démocratique du Congo (RDC) et annexer sa partie orientale, riche en ressources naturelles.
« Les intentions de Paul Kagame sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de diviser notre pays et de s’emparer, voire d’annexer l’Est, une région particulièrement riche en minerais et en terres agricoles », a déclaré le chef de l’État congolais lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise au Caire, selon un communiqué de la présidence.
Devant un public composé d’étudiants, de commerçants, de travailleurs et de militaires congolais en formation, Félix Tshisekedi est revenu sur la situation sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC et sur les différents processus de paix menés ces dernières années — Nairobi, Luanda, Doha et Washington.
Il a notamment regretté l’échec du sommet de Luanda en décembre 2024, marqué par l’absence du président Kagame, tout en réaffirmant la détermination de Kinshasa à poursuivre la voie diplomatique.
« Nous avons réussi à mobiliser la communauté internationale pour qu’elle prenne des sanctions contre le Rwanda », a souligné le président congolais.
Selon lui, les négociations de Doha devraient reprendre la semaine prochaine, avant une rencontre de haut niveau prévue à Washington.
« Ce n’est qu’après cette étape que le président Donald Trump réunira Paul Kagame et moi-même pour finaliser les deux accords, ceux de Doha et de Washington », a-t-il expliqué.
Ces déclarations interviennent alors que les affrontements se poursuivent dans l’Est de la RDC, opposant les Forces armées congolaises (FARDC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo aux rebelles du M23, soutenus, selon Kinshasa et plusieurs rapports de l’ONU, par le Rwanda, une accusation que Kigali continue de rejeter.

