L’opposant congolais, Jean-Marc Kabund a, pour une nouvelle fois, dénoncé à cor et à cri ce qu’il qualifie d' »incompétence » du pouvoir de Félix Tshisekedi, qui selon lui, a amené la RDC au bord du gouffre.
La pluie diluvienne n’a pas constitué un couac pour lui afin de tenir son discours. Ce mardi 04 novembre à Kinshasa, Jean-Marc Kabund, président de l’alliance pour le changement (A.ch) a tenu un point de presse portant sur la crise que traverse la République Démocratique du Congo (RDC). Dans son allocution, cette figure emblématique de l’opposition a mis à l’index le président de la République, Félix Tshisekedi comme responsable de la situation catastrophique que traverse le pays.
Il a d’abord accusé le Chef de l’État de laisser délibérément la guerre se poursuivre dans l’Est pour justifier un glissement anticonstitutionnel au-delà du délai légal. Et selon lui, si la RDC était un pays sérieux, le Rwanda allait être écrasé dans 48h.
« Passer dans des grandes tribunes internationales, dénoncer un petit pays comme ça. Si seulement nous sommes sérieux, dans 48 heures le Rwandais est écrasé. Et d’ailleurs moi j’ai dit, demain la gouvernance que nous mettons en place, elle ne sera pas là pour écraser le Rwanda, Parce que lorsque vous prenez la dimension, la grandeur de sa force, son peuple, les richesses que le Congo a, si nous avance sur ce chemin-là…Peut-être que le Rwanda n’existera plus sur la carte. », a déclaré Kabund.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a également adressé un bilan chaotique du président de la République. Sur le plan politique, il affirme que le régime Tshisekedi est caractérisé par la centralisation du pouvoir, la manipulation des institutions et la réduction de l’espace public. Et d’ajouter : « Les partis de l’opposition sont suspendus, les opposants sont traqués, emprisonnés ou envoyés en exile. Les voix dissidentes sont étouffées et la justice transformée en instrument de répression et de règlement des comptes. Mon propre cas en est une illustration parfaite. J’ai eu droit à un procès politique monté de toutes pièces pour punir mon indépendance d’esprit et mon refus à la compromission. »
Quant au sujet de l’ex président Joseph Kabila, Kabund a précisé qu’« À ce jour, je n’ aime plus faire le procès de Kabila. Je l’ai combattu dans son village national. Nous sommes dans un procès aujourd’hui contre Félix Tshisekedi parce qu’ il dirige mal. Il est sur la voie de Kabila et je peux même dire qu’ il est entrain de la perfectionner. » a-t-il déclaré, avant de révéler que Tshisekedi avait envoyé les émissaires pour lui demander d’adhérer l’Union Sacrée.
Comme ses amis de l’opposition, le président de l’A.ch d’organiser le dialogue national inclusif afin de résoudre la crise sécuritaire en cours dans la partie orientale du pays. « Le dialogue politique n’est pas une option mais un impératif catégorique. Compte tenu de cela, nous ne considérons pas le refus obstiné de Monsieur Félix Tshisekedi à convoquer un dialogue inclusif avec l’ensemble et des acteurs armés comme un acte de patriotisme, mais par contre comme une erreur grave caractérisé comme stratégie cynique qui consiste à conserver le pouvoir au-delà de son second et dernier mandat par un glissement à défaut d’un troisième mandat difficile à obtenir par le changement de la constitution », a-t-il ajouté.
Ensuite, Kabund a projeté une manifestation qui aura lieu le 15 décembre prochain. À cet effet, il a invité les kinois et kinoises de se mobiliser et de répondre massivement à cette marche pacifique.

