Des interrogations persistent à Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu suite à la récente mise en terre des 200 corps, supposément des déplacés de guerre ayant fui l’agression Rwandaise. Des membres de mouvements citoyens ont pris l’initiative de faire le tour des hôpitaux de la ville pour évaluer la capacité d’accueil de leurs morgues, préoccupés par les conditions dans lesquelles les dépouilles ont été conservées avant leur inhumation.

Une action citoyenne pour la transparence

La liste des hôpitaux visités a été publiée par ces citoyens engagés, qui réclament davantage de clarté sur les lieux et les conditions de conservation des corps avant leur mise en terre ce lundi. Cette démarche vise à mettre en lumière les éventuelles lacunes dans la gestion des corps des victimes du conflit armé opposant les forces loyalistes congolaises au M23, soutenu par le Rwanda.

Le silence du gouvernement provincial

Jusqu’à présent, le gouvernement provincial du Nord-Kivu n’a pas encore répondu aux demandes de transparence formulées par ces mouvements citoyens. Toutefois, les responsables des sites des déplacés dans et autour de Goma ont rapporté, dans un message enregistré, le nombre de décès survenus dans chaque camp sous leur responsabilité.

Une inhumation controversée

La mise en terre de ces corps, annoncée par le gouvernement provincial le week-end dernier, concernait des victimes supposées des violences liées au conflit avec le M23. La population locale et les mouvements citoyens expriment leurs inquiétudes quant à l’identité réelle des défunts et les circonstances de leur mort, suspectant des irrégularités potentielles.

Cette situation suscite un débat sur la gestion des dépouilles des déplacés et la transparence des autorités dans le traitement de cette crise humanitaire, dans une région déjà fragilisée par les conflits. Les habitants de Goma et les défenseurs des droits humains attendent désormais une réaction du gouvernement provincial pour dissiper les doutes et apporter des éclaircissements nécessaires sur cette affaire.

Gracieux Bazege depuis Goma