Alors qu’il avait donné une lueur d’espoir aux acteurs étatiques du monde vivant dans des situations de guerre, le président des États-Unis, Donald Trump, qui avait promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre un terme à des différents conflits armés en un clin d’œil, est aujourd’hui en train de replonger le monde dans un chaos sécuritaire. Ce dimanche 22 Juin, ce locataire de la maison blanche a mis sa menace à exécution en ordonnant à son armée de frapper des sites nucléaires. Des attaques musclées qui suscitent la colère des autorités iraniennes, promettant une réplique dévastatrice.
« Je m’engage à mettre fin au chaos au Proche-Orient et à empêcher la troisième guerre mondiale », ces mots prononcés par Donald Trump, lors de son discours à la veille de sa seconde investiture n’avaient qu’un seul objectif : jeter de la poudre aux yeux du monde. L’armée américaine a mené une opération de grande envergure en bombardant trois sites nucléaires en Iran dont : Fordo, Natanz et Ispahan, interrompant ainsi la négociation entre Téhéran et l’Union Européenne, qui visait à mettre un terme à cette escale. Furieuses, les autorités iraniennes ont promis une riposte rigoureuse et ont déclaré que «les événements (…) sont scandaleux et auront des conséquences éternelles. Ils ont affranchi la ligne rouge et ils auront des conséquences dévastatrices», a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dénonçant le «comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel des États-Unis.» Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont pour leur part menacé les États-Unis de « ripostes qu’ils regretteront ».
L’Organisation de l’énergie atomique iranienne a, de son côté, dénoncé un acte barbare qui viole le droit international, et a affirmé que «malgré les complots maléfiques de ses ennemis, l’Iran ne laissera pas le chemin du développement de son industrie nucléaire être arrêté. »
Une intervention militaire déplorée sur l’échiquier international
Ces frappes américaines sur les sites nucléaires iraniennes commencent à susciter de vives réactions et d’inquiétudes. La Russie a fermement condamné ces attaques, dénonçant des bombardements « irresponsables » contre son principal allié au Moyen-Orient. «La décision irresponsable de mener des frappes de missiles et de bombes sur le territoire d’un État souverain, quels que soient les arguments avancés, viole de manière flagrante le droit international», a déclaré la diplomatie russe. De son côté, L’ONU parle d’une dangereuse escalade. « C’est une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde», a estimé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. La Turquie, elle, s’est dite « profondément préoccupée » par les « conséquence possibles » des frappes américaines. Pour sa part, la France s’est dite préoccupée après les frappes américaines, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit », selon un message du chef de la diplomatie française. Le pape n’est pas resté indifférent : « l’humanité réclame la paix L’humanité crie et réclame la paix devant les nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient», a lancé le pape Léon XIV après les frappes américaines.
Cette guerre a déjà de lourdes conséquences. Au moins 657 civils et militaires ont été tués et plus de 2.000 blessés en Iran par les frappes israéliennes depuis le 13 juin, selon l’organisation Human Rights Activists News Agency (HRANA) basée aux Etats-Unis. De l’autre côté, les tirs de missiles et de drones iraniens n’ont fait que 25 morts en Israël.
