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Naufrage du bateau Merdi : le bilan revu à la hausse après le lancement de l’opération de recherche

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Le jeudi 3 octobre dernier, le Lac Kivu a de nouveau été le théâtre d’une tragédie humaine avec le naufrage du bateau Merveilles de Dieu (MERDI). L’embarcation, qui avait quitté Minova dans la province du Sud-Kivu, a sombré à environ 600 mètres du port de Kituku, à Goma, causant la disparition de centaines de passagers. Ce drame relance une fois de plus les interrogations sur la sécurité du transport fluvial dans cette région de la République démocratique du Congo (RDC).

         Un bilan lourd et provisoire

Selon la société civile du groupement de Buzi, 623 personnes sont toujours portées disparues à la suite de ce naufrage. Le président de la société civile de Buzi, Sadiki Juge, a déclaré que, jusqu’à ce jour, seuls 36 corps ont été repêchés. Parmi eux, 30 seront inhumés dans le domaine privé de Mubimbi, à Minova. « Les disparus sont au nombre de 623 personnes, et parmi les 36 corps retrouvés, 30 se trouvent actuellement à la morgue de Goma », a-t-il précisé.

         Des funérailles respectant les traditions locales

Les victimes, dont les corps ont été retrouvés, seront inhumées à Mubimbi, dans le respect des traditions locales. Sadiki Juge a remercié les autorités du groupement de Buzi pour leur soutien et pour avoir respecté la culture bantu des BAHAVU. « Nous remercions les autorités locales pour avoir respecté notre culture », a-t-il souligné. Les funérailles se dérouleront dans les prochains jours, malgré l’absence de nombreux corps encore manquants.

         Des rescapés en nombre limité

Parmi les passagers du bateau, seules environ 80 personnes ont réussi à s’échapper du naufrage, ce qui représente une petite fraction des centaines de passagers à bord. Les efforts des équipes de secours se poursuivent, mais les conditions météorologiques défavorables compliquent les opérations de recherche. La vétusté de l’embarcation et son probable surpeuplement sont également pointés du doigt comme facteurs ayant contribué à cette catastrophe.

          La sécurité du transport sur le Lac Kivu remise en question

Ce drame met en lumière la question récurrente de la sécurité sur le Lac Kivu, une voie fluviale majeure reliant plusieurs localités du Nord et du Sud-Kivu. Les bateaux sont souvent surchargés, mal entretenus et ne disposent pas de mesures de sécurité adéquates, exposant ainsi des milliers de passagers à des risques considérables.

Les autorités locales et nationales sont à nouveau interpellées sur l’urgence de renforcer les contrôles et de mettre en place des mesures strictes pour garantir la sécurité du transport sur le lac, afin d’éviter de nouvelles tragédies.

       Un appel à la responsabilité des autorités

Face à ce nouveau drame, la société civile et la population locale attendent des actions concrètes de la part des autorités pour améliorer les conditions de transport et éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent.

 

 

Gracieux Bazege depuis Goma ville