Des violents combats sont signalés ce jeudi matin dans la cité de Masisi-centre, opposant les Wazalendos appuyés par l’armée congolaise aux rebelles du M23_AFC. Plongeant ainsi la population locale dans un état de panique. Des tirs nourris et des explosions retentissent dans plusieurs quartiers, témoignant de l’intensité des combats.

Selon des sources locales, les affrontements ont éclaté vers 5h du matin, lorsque les résistants Wazalendo ont lancé une offensive contre les positions du M23, en provenance de l’axe Kanii-Nyabiondo. Les Wazalendo auraient réussi à repousser les combattants du M23 vers le centre de la cité dans un premier temps.

Les échanges de tirs se poursuivaient encore à 7h, notamment aux abords de l’hôpital, dans le quartier Imara et du côté de Birere. « Nous entendons de fortes détonations près du tribunal de paix », a rapporté un habitant contacté sur place.

Ces affrontements font suite à leur précédente confrontation, survenue le 1er avril dans la même zone. Lors de ces combats, les Wazalendo avaient dû se replier sur leurs positions initiales après de violents échanges.

Face à cette recrudescence des combats, la population de Masisi-centre vit dans la peur et l’incertitude. De nombreux habitants se sont confinés chez eux, tandis que d’autres ont cherché refuge à l’hôpital de Masisi, espérant y trouver une protection relative. Les déplacements sont extrêmement limités en raison de l’intensité des affrontements.

À l’heure actuelle, aucun bilan précis des pertes humaines et matérielles n’a été communiqué. Cependant, la situation humanitaire se détériore rapidement, avec des milliers de personnes déplacées et un accès limité aux soins de santé et aux biens de première nécessité.

Les Wazalendo, qui s’étaient regroupés à la périphérie de Masisi-centre ces derniers jours, cherchent à reprendre pied dans une cité qu’ils avaient dû abandonner lors des dernières avancées du M23. Cette offensive s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région.

La situation reste alors hautement volatile, et l’issue de ces combats demeure incertaine. À 8h50, nos sources signalent que les affrontements sont toujours en cours, laissant craindre une escalade de la violence et une aggravation de la crise humanitaire.

Gracieux Bazege