Des affrontements d’une intensité inhabituelle ont éclaté ce mardi 29 avril aux environs de 5 heures du matin dans la chefferie des Bashali, territoire de Masisi, au Nord-Kivu, opposant les Wazalendo du Mouvement ANCDH, menés par le général autoproclamé Jean-Marie Bonane, aux éléments du M23/AFC, anéantissant ainsi la fragile trêve convenue entre le mouvement rebelle et le gouvernement congolais.
Les hostilités ont débuté à Bibwe, où les combattants du M23/AFC ont initialement tenté de faire face avant d’être contraints de se replier vers la localité de Nyange, selon des sources locales concordantes.
De puissantes explosions et des bombardements soutenus ont plongé la population dans une terreur palpable, engendrant un nouveau déplacement massif d’habitants en quête de sécurité vers Mpati, Kalengera et d’autres villages avoisinants.
Un résident de Nyange, contacté par la Radio Communautaire de Mweso, a rapporté des pertes humaines et des blessés au sein des rangs militaires. Néanmoins, aucun bilan concernant les victimes civiles n’a pu être confirmé à l’heure actuelle. La recrudescence de cette violence a entraîné une paralysie totale des activités socio-économiques dans l’ensemble de la région.
Cette flambée de violence survient dans un contexte régional déjà précaire, marqué par des pourparlers de paix en cours entre Kinshasa et Kigali, visant une désescalade du conflit qui déchire l’est de la République démocratique du Congo.
Il est crucial de rappeler que le M23 et le gouvernement congolais s’étaient précédemment entendus sur un cessez-le-feu général sur toutes les lignes de front. Ces nouveaux affrontements jettent donc une ombre de doute significative sur la viabilité et la sincérité de cet accord de cessation des hostilités. La communauté internationale observe avec une vive inquiétude cette reprise des combats qui compromet les efforts de paix en cours et aggrave la situation humanitaire déjà critique dans la province du Nord-Kivu.
Gracieux Bazege