Une tragédie a frappé la localité de Bambo, dans la chefferie de Bwito, ce lundi 5 mai en fin d’après-midi. L’explosion d’une roquette, manipulée avec imprudence par un membre d’un groupe d’autodéfense local, a coûté la vie à quatre personnes et blessé plusieurs autres, plongeant la communauté dans un deuil profond.
Selon des témoignages concordants recueillis sur place, le drame s’est déroulé vers 16 heures au cœur du marché de Bambo-Centre, un lieu habituellement vibrant d’activité. La roquette aurait explosé alors qu’un combattant du groupe Muzalendo la manipulait sans prendre les précautions nécessaires. L’onde de choc a instantanément tué trois personnes : deux femmes et un enfant, semant l’effroi et la consternation parmi les habitants.
Le combattant à l’origine de la manipulation ainsi que deux de ses compagnons ont été grièvement blessés dans l’explosion. Une quatrième victime, initialement blessée, a malheureusement succombé à ses blessures le lendemain matin à l’hôpital de la région, portant le bilan tragique à quatre morts.
Face à cette nouvelle perte de vies civiles, un notable local a exprimé sa vive indignation. Il a déploré la multiplication de ce type d’incidents, qu’il attribue à la circulation excessive d’armes et à la présence incontrôlée d’hommes armés dans la région. « Tant que les groupes armés continueront à circuler librement, nos populations civiles resteront exposées à des drames que l’on pourrait éviter », a-t-il déclaré avec amertume.
Ce tragique événement met une fois de plus en lumière l’urgence de renforcer la sécurité dans les zones sous contrôle de milices au Nord-Kivu. Il relance avec force le débat sur la nécessité d’un désarmement effectif afin de protéger les populations civiles et de mettre un terme à ces pertes de vies inutiles dans une région déjà marquée par une instabilité chronique.
Gracieux Bazege

