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Ouverture de la table ronde sur l’appropriation du GENOCOST : «Notre combat pour la vérité et la justice est loin d’être achevé» (Félix Tshisekedi)

Sous la houlette du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) et la Commission Interinstitutionnelle d’Aide aux Victimes et d’Appui aux Réformes (CIA-VAR) ont lancé, lundi 31 Mars au centre culturel international de Kinshasa, l’ouverture de la table ronde sur l’appropriation du GENOCOST et la reconnaissance internationale du génocide en République Démocratique du Congo et la promotion de la culture de la paix. Présent lors de cette cérémonie sous le signe de l’unité nationale, le Chef de l’État a indiqué que le combat pour la vérité et la justice est loin d’être achevé.

Au cours de cette table ronde placée sous le thème : « Engageons-nous à l’appropriation collective du GENOCOST, à la reconnaissance internationale du génocide commis en République Démocratique du Congo et à la promotion de la culture de la paix », le président de la République Félix Tshisekedi est revenu sur les premières commémorations du GENOCOST célébrées le 02 août 2023 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

« Le 2 août 2023, je présidais, non sans émotion et chagrin, mais surtout avec détermination et résilience, les premières commémorations nationales du « GENOCOST », journée solennelle dédiée à la mémoire des dizaines de millions de Congolaises et Congolais victimes, au cours des dernières décennies, d’actes indescriptibles de barbarie et de cruauté. Ces actes, orchestrés par certaines puissances étrangères et leurs complices internes, ont été motivés uniquement par leur obsession à exploiter illégalement, et contre nos intérêts, les ressources naturelles de notre pays, à occuper nos terres par la destruction ou la déportation forcée de certaines de communautés locales, dans le seul but de déstructurer notre identité nationale.Depuis lors, de Kisangani à Kinshasa, et sur l’ensemble du territoire national, notre peuple s’est engagé avec détermination dans une démarche mémorielle, répondant ainsi à un devoir sacré de vérité et de justice. », a dit le président Tshisekedi.

Il a par ailleurs précisé que cette table-ronde doit permettre non seulement de témoigner, mais surtout de construire ensemble une stratégie nationale efficace pour obtenir la reconnaissance internationale du génocide commis sur sol congolais, et pour consolider durablement la paix en RDC.

Le Chef de l’État a également estimé que sa marche vers la paix et la vérité est portée par la résilience d’un peuple déterminé à triompher des ténèbres pour bâtir un avenir de paix, de justice et de dignité. Et nous devons tous y travailler.

« Notre marche vers la vérité et la paix est semée d’embûches politiques, diplomatiques et idéologiques. Mais elle est nécessaire et irréversible. Elle est portée par la résilience d’un peuple déterminé à triompher des ténèbres pour bâtir un avenir de paix, de justice et de dignité. Et nous devons tous y travailler. En ouvrant officiellement cette table-ronde, je nous donc invite tous à être à la hauteur de cette responsabilité historique.Puisse la lumière de l’espoir éclairer à nouveau nos vies meurtries, et que la paix et la justice guident nos pas sur le chemin de la guérison, parce que c’est encore possible ! », a-t-il déclaré.

 

Afin de poursuivre ce combat pour la vérité et la justice jusqu’au bout des ongles, le Chef de l’État a annoncé la mise en place imminente d’un groupe interdisciplinaire d’experts chargé d’évaluer, de manière rigoureuse et systématique, les préjudices subis et les pertes humaines liées aux crimes de masse, notamment ceux relevant spécifiquement du génocide perpétré sur le territoire de la République Démocratique du Congo.

À la fin de cette cérémonie, le Directeur Général du FONAREV, Patrick Fata Makunga a rappelé la noble mission de cette institution à caractère publique et fait savoir que l’objectif de cette table ronde est de faire en sorte que chaque congolais s’approprie de cette histoire causée par le Rwanda sur le sol congolais.

« En tant que FONAREV, nous avons cette mission d’apporter réparation à toutes les victimes dont le nombre est en train de s’accroître depuis des décennies, cette histoire ne pas seulement la leur, ça concerne toute la République. Cette table ronde justement a comme objectif de faire en sorte que chaque congolais s’approprie de cette histoire et c’est dans ce sens que nous sommes en train de construire dans cette table ronde de narratif qui permettra à chacun de nos compatriotes de s’approprier et de cette histoire et de la vivre comme c’était la leur. », a précisé le DG Patrick Fata.

Le directeur général du fond national de réparation des victimes a, ensuite, estimé que les crimes dont il est question constituent réellement un génocide. Pour lui, la barbarie ou même l’intensité avec laquelle les crimes ont été commis en RDC laisse entrevoir que des communautés ont été ciblés sur la durée de manière systématique et méthodique avec une intention manifeste de la part des agresseurs.

 

Thierry Mulamba