Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué ce lundi 21 juillet, qu’il est prêt à faciliter la libération de personnes détenues en lien avec le conflit opposant la RDC au Rwanda, dans le cadre d’une « déclaration convenue entre la République démocratique du Congo et l’Alliance du Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23).»
« Notre équipe en RDC aidera à faciliter la libération des détenus dans les deux camps afin qu’ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité et retrouver leur famille », une déclaration attribuée à Mirjana Spoljaric, présidente du CICR. « Les initiatives humanitaires telles que les libérations de détenus sont souvent les premières étapes qui permettent d’instaurer la confiance entre les parties sur le long chemin vers la paix ».
Des détenus en lien au conflit
Depuis l’intensification de la guerre dans l’Est de la RDC, il y a trois ans, entre les forces gouvernementales soutenues par ses alliés et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, le gouvernement congolais avait également multiplié les poursuites judiciaires et émis des mandats d’arrêt contre les têtes de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la vitrine politique du mouvement rebelle M23, dont cinq qui étaient présents à l’audience sur les vingt six condamnés à perpétuité, purgent depuis décembre 2024 leur peine.
Depuis l’année dernière, le régime de Félix Tshisekedi avait aussi engagé des services pour traquer des personnes en lien avec les autorités rebelles, parmi eux ; des journalistes, militaires, fonctionnaires de l’État et anciens collaborateurs de l’ex président Joseph Kabila qui sont séquestrés et d’autres en fuite.
Le CICR n’a pas identifié les bénéficiaires de ce processus détenus en liaison avec le conflit armé qui a déchiré la région des Kivus entre les deux parties. Ils seraient probablement les membres de l’AFC dont certains sont arrêtés pour « trahison et participation à un mouvement insurrectionnel » par la Haute cour militaire de Kinshasa, et d’autres accusés de faire partie du cercle de l’AFC-M23.
L’annonce du CICR qui avait également accompagné du 30 avril et le 15 mai de cette année, plus de 1300 personnes désarmées des forces gouvernementales de la RDC et leurs familles de Goma à Kinshasa, intervient à quelques jours de la signature de déclaration des principes à Doha entre les parties concernées sous la méditation du Qatar, dans laquelle ces derniers sont engagés à faire taire les armes en vue d’une paix globale attendue à Août prochain.

