Le gouvernement congolais, a officiellement lancé ce jeudi 5 juin 2025 le nouveau passeport biométrique, désormais conforme aux standards internationaux de sécurité. Ce document de voyage, équipé d’une micropuce RFID et d’une page de données en polycarbonate, marque une avancée notable dans la modernisation des services d’identification en République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué émanant du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, les autorités ont tenu à rassurer les nombreux citoyens ayant introduit une demande de passeport avant cette réforme : « Toutes les anciennes requêtes seront traitées avec diligence », peut-on lire. Le ministère promet de ne laisser « aucun requérant de côté », soulignant un souci de continuité administrative et de responsabilité.
Réduction des coûts et simplification des démarches
Outre l’amélioration technique du document, une autre nouveauté de taille : son prix. Le nouveau passeport est proposé à 75 dollars américains, contre 99 dollars auparavant. Une baisse significative qui s’inscrit dans une volonté d’accessibilité accrue pour les citoyens.
Autre innovation, la procédure de demande se fait désormais en ligne via le portail www.passeport.gouv.cd, avec des centres de capture biométrique déjà opérationnels à Kinshasa et en cours d’implantation dans les chefs-lieux provinciaux. À l’étranger, des dispositions sont également prévues pour les requérants.
Des délais de traitement raccourcis
Le gouvernement annonce aussi une amélioration des délais de délivrance : 7 jours à Kinshasa, 14 jours en province, et jusqu’à 28 jours pour les Congolais de la diaspora. Une performance qui, si elle est respectée, tranchera nettement avec les lenteurs bureaucratiques régulièrement décriées par les usagers.
Vers une souveraineté nationale renforcée
Au-delà de l’aspect pratique, cette réforme s’inscrit dans une ambition plus large : doter la RDC de sa propre capacité de production de passeports. Un projet est d’ores et déjà annoncé dans ce sens, avec pour objectif de consolider la souveraineté nationale en matière d’identification et de réduire la dépendance vis-à-vis de prestataires étrangers.
Jonathan Laying