Des différents partis politiques de l’opposition et des associations de la société civile se sont rassemblés ce mercredi 25 septembre devant le Palais de la Justice à Kinshasa, pour dénoncer les arrestations injustes et détentions arbitraires, ainsi que les « tueries » de masse dont ils se disent être victimes. Ces protestataires ont aussi dénoncé haut et fort la violation de la constitution par le régime Tshisekedi.
Dans leur mémo adressé à la Première ministre Judith Suminwa et remis au ministre de la Justice Constant Mutamba, les 2 parties exigent des enquêtes sur les traitements « inhumains » et « dégradants » subis par Jacky Ndala, l’ancien allié de l’opposant Moïse Katumbi. Et aussi d’autres activistes qui passent des nuits dans le cachot de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
« Nous vous mettons en demeure de clarifier les dénonciations relatives aux violences sexuelles et aux tortures dans les lieux de détention. Nous exigeons une enquête sur les traitements inhumains et dégradants dont ont été victimes nos compatriotes Jacky Ndala, Fred Bauma, Joseph Ilunga Miba et Roger Lubambula dans les locaux de l’ANR et de la DEMIAP. Nous appelons instamment votre gouvernement à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux arrestations arbitraires, aux massacres, et à la dégradation de l’État de droit. Nous exigeons également que des sanctions soient appliquées. », peut-on lire dans leur mémorandum.
Ils appellent également à l’ouverture d’enquêtes « sérieuses » pour faire la lumière sur la mort du cadre de l’Ensemble pour la République, Chérubin Okende et d’autres massacres de citoyens congolais sous l’actuel régime.
« Nous exigeons l’ouverture d’enquêtes sérieuses et impartiales pour faire toute la lumière sur l’odieux assassinat du député Chérubin Okende. Il en est de même pour Gires Manzanza, militant du parti ECIDE, abattu par un policier au siège de son parti. Nous exigeons que des enquêtes soient menées sur les tragédies sanglantes de la prison centrale de Makala, qui ont fait des centaines de morts et de femmes violées, ainsi que sur le massacre de plus de 250 citoyens de la secte Uzalendo à Goma en août 2023. Il est impératif que justice soit rendue pour les tueries de Kilwa et Lwilu », écrit dans le mémo.
Cette manifestation est intervenue juste après la folle révélation de Jacky Ndala, ancien coordonnateur national de la jeunesse du parti Ensemble qui a annoncé à l’opinion qu’il a été sodomisé par les agents de l’ANR lors de sa détention en 2022. Une information confirmée par Denise Mukendi Dusauchoy qui a affirmé qu’elle avait joué un rôle très capital sur cette affaire.
David Ekutshu