La deuxième audience du procès Joseph Kabila a repris ce jeudi 31 juillet à la haute cour militaire de Kinshasa. Poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, l’ancien président de la République Démocratique du Congo, qui n’est pas dans la ville de Kinshasa, est jugé par défaut. Son parti politique qualifie cette démarche d’une « mise en scène ».
C’est l’audience que le pouvoir en place attendait avec impatience, malgré qu’il sera quasiment impossible de mettre la main sur l’accusé. La justice congolaise a relancé le procès qu’elle a ouvert depuis le vendredi dernier contre l’ex président Joseph Kabila, poursuivi pour plusieurs motifs dont : la participation à un mouvement insurrectionnel où il est qualifié comme co-initiateur de la rébellion AFC, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par arme à feu, trahison… ainsi que l’occupation par force de la ville de Goma. Pour ce deuxième rendez-vous judiciaire, la juridiction militaire a reçu la constitution de partie civile de République démocratique du Congo, après s’être déclarée saisie lors de la précédente audience.
Quelques heures après l’ouverture tant attendue du procès de Joseph Kabila devant la Haute cour militaire, il y a une semaine, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti de l’ancien Président a vigoureusement réagi à cette procédure judiciaire, qualifiant le procès de « mise en scène ridicule », instrumentalisée, selon lui, pour écarter un opposant politique de premier plan.

