Une vague de violence secoue le quartier Panzi-Essence, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu après la mort de trois jeunes abattus par des hommes armés ce mercredi 26 février. Cet acte intervient au lendemain du lynchage et du meurtre par immolation d’un individu en uniforme militaire, suspecté par la population d’être impliqué dans l’insécurité croissante du quartier.
L’identité de l’homme en uniforme demeure inconnue, alimentant les spéculations et exacerbant la tension. Selon des témoins, son exécution par la foule traduit l’exaspération des habitants face aux violences qui gangrènent la ville.
Ce regain de violence a provoqué un exode massif des habitants, redoutant de nouvelles représailles. Plusieurs familles ont abandonné leurs domiciles pour chercher refuge dans des secteurs plus sûrs de la ville, selon des sources locales.
Bukavu, et particulièrement le quartier Panzi, connaît une montée de l’insécurité depuis l’arrivée des rebelles du M23, qui contrôlent désormais la ville. Ce contexte exacerbe la peur au sein de la population, déjà marquée par des violences armées récurrentes. Les habitants dénoncent l’absence de mesures de protection efficaces et réclament des actions concrètes des autorités pour mettre un terme à l’instabilité persistante.
Face à cette situation préoccupante, les autorités locales et les organisations de défense des droits humains exhortent à l’ouverture d’enquêtes pour identifier les responsables et rétablir le calme. Pendant ce temps, la population continue de vivre dans l’angoisse, entre crainte de représailles et incertitude sur l’avenir sécuritaire de la ville.
Rédaction