Alors que les pères spirituels et l’opposition congolaise continuent à réclamer un dialogue national inclusif afin de sortir la République Démocratique du Congo de l’auberge, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a posé ses conditions, qui pourraient clouer ce processus de paix interne.
Ce samedi 12 octobre 2025, lors d’un entretien devant la diaspora congolaise à Bruxelles, le président de la République a affirmé vouloir des discussions autour d’une table sur la crise en RDC avec des congolais qui dénoncent l’agression d’une force étrangère au pays, dont le Rwanda qui est pointé du doigt, et qui n’ont pas pris des armes contre son régime, en référence à l’AFC-M23 qui tente de prendre de force le pouvoir en place.
« On veut d’un dialogue entre congolais qui sont tous contre cette agression. La seule chose que je demande à ces gens qui veulent le dialogue, c’est d’abord, de condamner l’agresseur, et là, on va dire ce sont des patriotes qui peuvent se mettre à nos côtés pour parler dialogue », a-t-il déclaré.
Félix Tshisekedi a catégoriquement dit non à un dialogue avec les congolais soutenus par le Rwanda, même si, dit-il, ça peut lui coûter la vie. « On ne parle pas dialogue avec les émissaires des agresseurs, qui d’ailleurs, quand ils arrivent à la table des discussions, ils parlent que d’intérêts des agresseurs, et ça, moi je dis ça n’arrivera plus à moins qu’on me dégomme, on me tue ! Mais tant que je serai vivant ça n’arrivera pas ».
Pour le cinquième président de l’histoire de la RDC, sa fermeté contre un dialogue national inclusif parallèlement avec l’État rwandais, se justifie pour de fins de brasage, de mixage après ce processus, « on introduit dans nos institutions des gens qui sont infondés, qui ont des nationalités douteuses », a martelé Tshisekedi.
