C’est au cours d’une visite de travail du président congolais, Félix Tshisekedi à Luanda ce mardi 11 Mars, que le président Angolais João Lourenço a annoncé d’établir, dans les prochains jours, des « contacts » et de procéder à des «négociations directes avec le M23» en vue de trouver une « paix définitive », dans cette partie de la RDC déchirée par la guerre imposée par l’armée Rwandaise et ses supplétifs.
Cette annonce intervient après le départ de la délégation des responsables religieux congolais de la CENCO et l’ECC, qui ont été reçus par le Chef de l’État angolais João Lourenço, dans la capitale angolaise lundi 10 mars, en marge de leur mission de consultation baptisée « pacte social pour la paix », pour sortir la République démocratique du Congo, de cette crise sécuritaire par la voie de dialogue entre les parties prenantes en incluant la participation de la coalition l’Alliance fleuve Congo/ Mouvement du 23 mars.
L’annonce qui peut faire taire les armes
Depuis le début de l’année 2025, les rebelles du M23 appuyé par Kigali, qui tentent à tout prix de renverser le pouvoir de Kinshasa, avait lancé une offensive sur plusieurs les lignes de front dans la région du Kivu, à ces jours, les anti-gouvernementaux du régime de Félix Tshisekedi, contrôlent Goma et Bukavu, les deux grandes villes stratégiques du Nord et Sud Kivu. Cependant, les hommes de Corneille Nangaa, le coordonnateur de la plateforme AFC, se voient sans frontières. Une tension qui paralyse le quotidien de milliers de personnes, qui déplacent suite aux violences, dont les femmes et enfants, causant également une catastrophe humanitaire.
Kinshasa avait multiplié des démarches diplomatiques dans la région et à l’international, accusant le pays de mille collines de soutenir la rébellion sur son territoire et demandant ses sanctions à son encontre. Des démarches qui ont néanmoins abouti à quelques récoltes, plusieurs dirigeants rwandais sont sanctionnés par les USA. Mais celles-là n’empêchent point les avancées du M23, pour conquérir la totalité de ces deux provinces du Nord et Sud Kivu, face à l’armée congolaise parfois à manque de renseignements sur les champs de bataille.
