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Nord-Kivu : l’armée congolaise accuse l’AFC/M23 d’avoir tué 39 civils à Rutshuru, en pleine relance du processus de paix à Doha

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Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont accusé, ce mardi 14 octobre, le groupe rebelle Alliance Fleuve Congo/M23 (AFC/M23) d’avoir massacré 39 civils entre le 6 et le 12 octobre dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

 

Dans un communiqué signé par le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 34ᵉ région militaire, l’armée affirme que les victimes ont été « froidement abattues dans leurs maisons » ou « ligotées avant d’être exécutées » dans le groupement de Tongo, au sein de la chefferie de Bwito, ainsi qu’à Kirumba et Kagando, dans la même zone.

Les FARDC signalent également plusieurs maisons incendiées et des pillages dans les villages de Rusinga, Buuma et Mwigya, situés dans le groupement de Kihondo. Toutes les victimes auraient été accusées par les assaillants d’appartenir à des familles proches des milices Wazalendo, selon le communiqué.

L’armée congolaise qualifie ces exactions de « crimes contre l’humanité », promettant qu’elles « ne resteront pas impunies ». Elle appelle la population à coopérer avec les forces loyalistes et à signaler tout mouvement suspect dans les zones sous menace rebelle.

Cette dénonciation intervient alors que Kinshasa et l’AFC/M23 ont signé, le même jour à Doha, un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, sous la facilitation du Qatar, avec le soutien des États-Unis et de l’Union africaine.

Selon le ministère qatari des Affaires étrangères, ce dispositif inclura la participation du Qatar, des États-Unis et de l’Union africaine en tant qu’observateurs, afin de garantir la transparence et de soutenir les efforts régionaux et internationaux pour la paix dans la région des Grands Lacs.

De son côté, le mouvement AFC/M23 a estimé que « la réussite de ce mécanisme dépendra du respect par Kinshasa de ses engagements », tandis que le gouvernement congolais y voit « une étape cruciale vers la cessation des hostilités et un accord de paix durable ».

Cette signature survient près de trois mois après la Déclaration de principes du 19 juillet 2025 à Doha. Cependant, plusieurs observateurs, dont l’ancien député Juvénal Munubo, s’interrogent sur les lenteurs de mise en œuvre du processus et sur la persistance des violences armées dans l’Est du pays, malgré les avancées diplomatiques annoncées.

 

 

GB