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Nouveaux affrontements meurtriers dans l’Est de la RDC : Le M23 poursuit ses offensives malgré les appels à un cessez-le-feu

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De violents combats ont éclaté mercredi 21 août dans le territoire de Masisi, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) opposant des groupes armés locaux, soutenus par les forces gouvernementales, aux rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Ces affrontements se sont concentrés dans la localité de Lukofu, située à environ 60 kilomètres à l’ouest de Goma, entraînant plusieurs pertes en vies humaines et de nombreux blessés.

Selon des sources locales et sécuritaires, les hostilités ont débuté vers 2 heures du matin dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 août. Les combats ont impliqué à la fois des armes légères et lourdes, se déroulant principalement à Lukofu et dans les environs de Mema. Ils se sont poursuivis toute la journée avant de s’atténuer en soirée.

Les autorités sanitaires locales ont dressé un premier bilan de trois morts et d’une quinzaine de blessés. La situation à Lukofu reste floue, notamment en ce qui concerne le contrôle de cette zone reconnue pour ses pâturages fertiles dans les montagnes de Masisi. D’autres affrontements ont également été rapportés dans la région de Bashali Kaembe, à Tunda.

Ces violences interviennent malgré les efforts diplomatiques en cours. Le cessez-le-feu annoncé par Luanda semble n’avoir eu que peu d’effet. Mardi, les rebelles du M23 avaient déjà pris le contrôle de Kikovu, une localité stratégique du territoire de Lubero, située à une vingtaine de kilomètres de Kirumba.

En parallèle, le ministère angolais des Affaires étrangères a déclaré mercredi sur son compte X, que des discussions étaient en cours à Luanda pour trouver une solution pacifique durable à la crise dans l’Est de la RDC. Ces pourparlers se tiennent sous la médiation du Président João Lourenço, désigné par l’Union africaine pour piloter le processus de paix.

Les espoirs d’une désescalade rapide semblent encore lointains. La situation sécuritaire reste préoccupante, et les populations locales, déjà fragilisées par des années de conflits, sont une fois de plus plongées dans l’incertitude.

Gracieux Bazege depuis Goma